Né à
Arbois en 1839 et mort en 1933 à Mont-sous-Vaudrey, Auguste Pointelin a choisi de devenir
professeur de mathématiques pour lui laisser du temps à consacrer à la
peinture. Il a exposé au Salon des artistes français de 1865, fréquentant à
Paris le milieu des artistes peintres. Pourtant, il ne choisit pas entre ce
qu’on pourrait appeler l’école du réalisme, ni l’école de Barbizon, ni même le
courant impressionniste. Indépendant, Auguste Pointelin le reste toute sa vie.
Sa
peinture décrit inlassablement les paysages du Jura (même si ce professeur de
mathématiques exerce dans le nord de la France et à Paris, à Louis-le-Grand). Une
peinture austère et une volonté de simplification qui n’empêche pas une grande
dimension affective dans les œuvres. Les orages et la désolation des paysages
sont ses thèmes privilégiés. Sur le
plateau du Jura (au musée de Dole) en est une superbe expression..Vers la
fin de sa vie, Auguste Pointelin tend vers l’abstraction et ses paysages
deviennent des forces en présence sans véritable objet.
L’œuvre de
Pointelin, c’est aussi des fusains et des pastels. Les œuvres de fusain sont
nombreuses, toujours avec ce souci de reproduire ces paysages d’orages ou
désolés, ce qui a permis à son ami Temmpleux (lui aussi peintre jurassien)
l’expression de « magma de fusain » à propos de Pointelin.
La longue
vie de l’artiste et son opiniâtreté à produire tout au long de sa vie auront
fait d’Auguste Pointelin celui que l’on appelle « le peintre des
crépuscules ».